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Un télésiège débrayable, comment ça marche ?

Qu’il s’agisse de chanter « Étoiles des neiges », de profiter du panorama ou de partager ses exploits, on adore le télésiège. C’est la remontée mécanique emblématique des sports d’hiver grâce à laquelle on arrive au sommet sans effort et confortablement assis. Mais au fait, comment fonctionne un télésiège ? 

Les premiers télésièges 

Pour bien comprendre, on plonge dans le passé, en 1936 plus précisément. C’est en s’inspirant du système de chariots qu’il avait mis au point pour le chargement des régimes de bananes sur des bateaux au Panama que l’ingénieur James Curran inventa le premier télésiège. Dès la saison 1936/1937, des appareils sont inaugurés à Sun Valley aux États-Unis et portent le nom de Aerial Ski Tramway.

Il s’agit à ce moment là d’un appareil monoplace avec une assise en bois, sans garde corps et dont la hauteur de survol est très faible, la ligne étant à peine plus haute qu’un téléski. Dès 1940, la production des télésièges s’industrialise. Les pylônes sont standardisés et offrent une hauteur de survol plus élevée ainsi qu’une portée plus longue.  

En France, il faudra attendre 1947 pour que l’administration française des Ponts et Chaussées autorise l’exploitation de ce type d’appareil. Au départ, ils étaient uniquement utilisés pendant la saison estivale. Le premier télésiège à servir pour la pratique du ski en France fut probablement l’Aiguille Grive à Peisey en 1948. 

Depuis, les télésièges ont progressivement remplacé les téléskis sur l’ensemble des domaines skiables pour notre plus grand bonheur. C’est tout de même plus appréciable pour récupérer entre deux descentes ! 

Pourquoi des télésièges débrayables ?

Un télésiège est composé de deux gares, une de départ et une d’arrivée mais aussi de pylônes, d’un câble porteur et de sièges. Chaque siège est équipé d’une “pince” qui vient serrer le câble porteur. Ainsi, quand l’appareil se met en service, le câble porteur est entraîné par le moteur installé dans la gare et les sièges tournent sur la ligne.

Sur les premiers télésièges dits “fixes”, les sièges sont toujours solidaires du câble. La vitesse de déplacement du câble dicte alors celle des sièges. 

Si on veut embarquer plus de skieurs au sommet, on a deux options : augmenter le nombre de passagers par siège et/ou augmenter la vitesse du câble. Cependant, on imagine facilement qu’au-delà d’une certaine vitesse, l’embarquement sur le télésiège devient délicat sinon impossible ! C’est là que la technologie “débrayable” entre en jeu. 

Le débrayage permet de désolidariser les sièges du câble porteur lors de l’arrivée en gare. La pince s’ouvre, le câble continue à tourner à pleine vitesse pendant que le siège ralentit. Les skieurs peuvent alors prendre place tranquillement et en toute sécurité. Puis le siège est progressivement accéléré pour retrouver la vitesse du câble porteur et se raccrocher à nouveau dessus. 

Avec un télésiège débrayable actuel, la vitesse de croisière s’élève à 6 m/s avec des appareils de 6 voire 8 places portant le débit jusqu’à 4 800 personnes par heure.

Quelles innovations sur les télésièges aujourd’hui ?

Les constructeurs de télésièges continuent d’innover pour que les appareils correspondent aux attentes des skieurs. Pour plus de confort, on a vu apparaître des sièges chauffants ainsi que des bulles de protection servant à se protéger des intempéries. Pour plus de sécurité, les gardes corps ont intégrés des systèmes de verrouillage magnétique et des dispositifs dédiés à la sécurité des enfants. Certaines remontées mécaniques sont même “connectées” en permettant de profiter d’une connexion Wifi sur toute la ligne ! 

Les constructeurs répondent également aux besoins des stations avec des appareils plus économes, plus silencieux et offrant une maintenance simplifiée.

Nos télésièges préférés dans les domaines skiables Ski à la Carte.

Les Arcs : TSD6 du Carreley pour skier sur les superbes pistes rouges des Arcs 1800.

Le Grand Massif : TSD6 de la Tête des Saix pour accéder à l’espace Freeride de Corbalanche

Peisey-Vallandry : TSD6 du Derby pour faire facilement le tour du domaine Paradiski. 

La Plagne : TSD6 du Bécoin pour ensuite rejoindre la superbe piste nature des Etroits

Tignes : TSD6 des Tufs pour commencer la journée de ski entre Tignes et Val d’Isère au départ de Val Claret

Serre Chevalier Vallée : TSD6 des Combes pour rapidement accéder à la majorité des secteurs du domaine

Val d’Isère : TSD6 de la Fontaine Froide pour se dépasser sur le tracé de la descente Olympique ou du Critérium de la Première Neige

Envie d’approfondir vos connaissances en remontées mécaniques ? On vous recommande de visiter les sites suivants :
https://www.remontees-mecaniques.net/
https://fr.wikipedia.org/wiki/Remont%C3%A9e_m%C3%A9canique