Protection de la biodiversité, recyclage ou production d’énergie verte, nombreuses sont les initiatives dans les stations de ski en faveur du développement durable. Et si on regardait dans le détail les actions déjà déployées sur les domaines skiables de l’offre Ski à la Carte ?
Une énergie durable ? Photovoltaïque, hydroélectrique, biomasse…
Un nombre croissant de bâtiments sont équipés de panneaux photovoltaïques pour la production d’électricité. Aux Arcs par exemple, on dénombre déjà plus de 60 panneaux installés sur les gares de remontées mécaniques de Varet et Aiguille Rouge. A Tignes, on retrouve ce type d’installation sur le bâtiment du personnel du domaine skiable ainsi que sur la gare d’arrivée de la télécabine des Boisses. Plus au sud, Serre Chevalier mise sur ses 650 m2 de panneaux photovoltaïques déjà installés et son potentiel de 2500 heures d’ensoleillement annuel pour produire entre 30 et 50% de la consommation électrique du domaine d’ici 2030 !
En parallèle, on observe le développement d’autres sources d’énergies durables dont l’hydroélectricité. Pour cela, plusieurs domaines skiables utilisent le réseau de neige de culture et la gravité des bassins versants pour produire de l’énergie. A Serre Chevalier Vallée, l’innovation vient de la mise en œuvre de petites éoliennes d’altitude pour produire de l’électricité. Deux sont déjà fonctionnelles cet hiver 2020/2021.
A Plagne Centre, c’est une chaufferie biomasse qui nous intéresse. Opérationnelle depuis 2009, elle utilise des matières végétales, du bois principalement, et alimente 90% du site en énergie. Au total, près de 50 immeubles dont des hôtels, restaurants, bureaux, appartements sont ainsi chauffés.
Lutte contre les déchets et recyclage
Impossible d’évoquer la question du développement durable sans aborder la question de la réduction des déchets ainsi que leur valorisation.
Comme les villes, les stations ont depuis longtemps mis en place des mesures de tri sélectif mais certaines vont plus loin. C’est notamment le cas aux Arcs où l’on souhaite voir disparaître définitivement les bouteilles plastiques. Des fontaines à eau sont ainsi installées dans plusieurs points du domaine skiable pour que l’on puisse remplir sa gourde pendant la journée. Une démarche soutenue par une partie des commerçants, restaurateurs et hôteliers qui ont supprimé de leur carte les eaux minérales en bouteilles et proposent désormais des carafes d’eau des Arcs comme alternative.
Autre bonne initiative, la réutilisation des matériaux. Le domaine skiable de Serre Chevalier l’a bien compris puisque 94 tonnes de matériel ont été ré-utilisées pour remplacer le télésiège de Cibouït. Une économie importante de ressources et une belle réduction des émissions de gaz à effet de serre.
La mobilité
Les stations de ski sont également attentives au sujet de la mobilité et de son impact environnemental. On observe plusieurs initiatives en ce sens dont l’arrivée de flottes de véhicules électriques pour le personnel et les navettes intra-station, la mise à disposition de bornes de recharge pour les vacanciers et la création d’aires de covoiturage.
Petit focus sur Val d’Isère où, après les bus de la station, ce sont 12 dameuses qui fonctionnent désormais au GTL. Ce carburant synthétique dérivé du gaz naturel est biodégradable, plus résistant au froid et il permet de réduire les émissions d’oxyde d’azote et de particules sur les pistes. A terme, Val d’Isère Téléphériques et sa filiale Valbus souhaitent passer tous leurs véhicules au GTL ainsi que les moteurs thermiques de secours des remontées mécaniques.
Enfin, des études sont également en cours pour la création de dameuses fonctionnant à l’hydrogène. Prometteur !
Observatoires et zones protégées
Plusieurs domaines skiables ont mis en place des observatoires environnementaux. Ils permettent de recenser, étudier et cartographier la faune et la flore. Des partenariats sont établis avec les parcs nationaux (Ecrins, Vanoise,…) afin de mieux protéger les espèces sensibles comme le Tétras Lyre. Pour les curieux, on peut parfois apercevoir ces animaux au cours d’escapades accompagnées par des guides. Le reste du temps, on respecte ces zones en les contournant lors de la pratique du ski hors-piste notamment.
Les labels : Green Globe et Flocon Vert
Pour valider les efforts réalisés, plusieurs destinations de montagne ont fait le choix de certification auprès de labels environnementaux exigeants. On vous présente les deux principaux : Green Globe et Flocon Vert.
Green Globe est un label international qui récompense les professionnels du tourisme qui œuvrent pour un développement environnemental et social durable. Plusieurs stations sont engagées dans ce label dont Le Grand Massif depuis 2016 ou encore Serre Chevalier Vallée depuis 2018.
Cette certification repose sur 41 critères fondamentaux obligatoires et 337 indicateurs de conformité. Pour obtenir le label, il est nécessaire d’être en conformité avec chacun des critères fondamentaux et atteindre un taux de conformité supérieur à 50% pour les indicateurs correspondant à chaque critère.
Les critères abordent de nombreux aspects environnementaux dont :
- les émissions de gaz à effets de serre
- la gestion de l’eau
- la protection de la biodiversité
- la gestion des déchets
- les économies d’énergie
- l’utilisation du sol et de l’espace
- la gestion du bruit
- la qualité de l’air
Les critères de la certification sont revus et mis à jour deux fois par an. Ils se basent sur des normes et des accords internationaux exigeants tels que STC Partnership, ISO 9001 / 14001 / 19011 ou l’Agenda 21.
Les destinations font ensuite l’objet d’un audit annuel et doivent augmenter de 5% chaque année le nombre d’indicateurs de conformité respectés afin de conserver la précieuse certification.
Le label Flocon Vert a été créé par l’association Mountain Riders afin de promouvoir un tourisme responsable. Ce label repose sur 21 critères élaborés par un collège de plus de 70 structures expertes sur les questions de développement durable, de tourisme ou de montagne.
Les critères intègrent les sujets d’aménagement du territoire, de la protection du patrimoine et des espaces naturels, de l’économie locale ou de la gestion de l’eau, de l’énergie et des déchets par exemple.
Et moi, que puis-je faire ?
On sait que la dimension environnementale vous intéresse et que vous en faites déjà beaucoup. Pour aller plus loin, voici quelques pistes pour réduire son empreinte carbone :
- Ne rien jeter et ramasser ce que je trouve
- Utiliser un cendrier de poche si je suis fumeur
- Opter pour du covoiturage quand c’est possible
- Utiliser les transports en commun (train, bus,…)
- S’équiper avec des marques qui s’engagent écologiquement (matériaux, processus de fabrication…)
- Réutiliser votre ancien matériel de ski pour fabriquer des meubles déco
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